L'Agence intergouvernementale panafricaine Eau et assainissement pour
l'Afrique – EAA, a organisé du 20 au 22 août 2013 à Ouagadougou, un
atelier régional sur la mise en œuvre de l'Analyse et évaluation
mondiales de l'ONU-Eau sur l'assainissement et l'eau potable – GLASS.
Les travaux ont été ouverts par le ministre de l'Action sociale et de la
solidarité nationale, Alain Zoubga.
L'Analyse et évaluation mondiales de l'ONU-Eau sur l'assainissement et
l'eau potable est un rapport mondial sur la situation du secteur de
l'eau et de l'assainissement publié tous les deux ans au niveau mondial.
Mis en œuvre par l'Organisation mondial de la santé – OMS, ce rapport
est l'initiative de l'ONU-Eau. L'EAA est chargée depuis 2011, en tant
que partenaire de l'OMS, de conduire la facilitation de ladite
initiative dans une trentaine de pays africains. C'est dans ce cadre que
l'institution a organisé du 20 au 22 août 2013 à Ouagadougou, un
atelier régional sur la méthodologie de mise en œuvre de cette démarche
avec les points focaux des pays concernés.
L'atelier a pour objectif d'harmoniser, avec les différents points
focaux, le processus de facilitation de la collecte de données au niveau
des pays. Pour le secrétaire exécutif de l’EAA, Idrissa Doucouré, GLASS
favorise la disponibilité d'informations consensuelles sur les services
d'eau et d'assainissement à l'échelle de chaque pays. Cette analyse, de
son avis, offre l'occasion d'évaluer les efforts des États membres dans
la mise en œuvre de l'un des Objectifs du millénaire pour le
développement – OMD, c'est-à-dire "assurer un environnement durable".
Cet atelier, selon M. Doucouré, vise à mesurer les progrès réalisés en
matière de l'eau et de l'assainissement et pouvoir décider des actions
urgentes afin d'atteindre les OMD d'ici à 2015. "Notre travail
consiste à collecter les données au niveau de chaque pays et de les
valider, à pouvoir mobiliser l'ensemble des acteurs autour de ces
questions fondamentales pour la mise en œuvres des OMD. Ces données vont
nous permettre de nous faire une idée de l'état d'avancement et des
progrès réalisés", a-t-il souligné. Il a, par ailleurs, signifié que
la conduite de l'initiative constitue un défi important pour EAA. En
effet, pour Idrissa Doucouré, seule l'amélioration sensible de la
gouvernance de l'eau et de l'assainissement, appuyée par des politiques
associant durabilité et équité peuvent réellement permettre au continent
africain d'émerger. L'élaboration de ces politiques, selon lui, ne
pourra cependant se faire sans la disponibilité d'informations fiables
et pertinentes sur le secteur. La problématique de l'accès des
populations à l'eau potable et à l'assainissement, a-t-il appuyé,
demeure en Afrique une question majeure, essentielle et vitale. "L'eau
potable constitue un luxe, un produit inaccessible pour quelques 400
millions de personnes en Afrique et plus de 250 millions sont condamnés à
la défécation à l'air libre. Avec plus de 500 millions de personnes
vivant sans accès aux installations sanitaires améliorées, et près de
300 millions de personnes ne disposant de sources d'eau potable,
l'Afrique reste le continent le plus touché par la problématique", a indiqué M. Doucouré.
Kowoma Marc Doh, Lydia Nathalie Zoure, Sidwaya Quotidien (Ouagadougou) – AllAfrica 20-08-2013